Sécurité

La Primature passe à l’offensive : une pluie de drones sur Kenscoff, 10 bandits tués

Une réunion de haut niveau tenue à la Primature dans la matinée de ce samedi a donné lieu à l’une des opérations les plus spectaculaires jamais menées contre les gangs en Haïti. Selon des informations confirmées par plusieurs sources gouvernementales, 11 drones kamikazes ont été largués sur des repaires de gangs à Kenscoff, aboutissant à la neutralisation d’au moins 10 individus lourdement armés.

La réunion, présidée par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, s’est déroulée en présence du Directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Normil Rameau, et de membres du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN). Objectif : donner une réponse rapide, ciblée et décisive à la montée en puissance des groupes armés qui avaient pris le contrôle total de Kenscoff, autrefois paisible commune d’altitude.

Moins de deux heures après cette réunion, les drones ont été déployés dans les zones de Belot et Godet, deux bastions où les gangs avaient installé leurs réseaux d’extorsion, leurs caches d’armes, et des points de surveillance stratégique. Selon un bilan préliminaire fourni par des sources sécuritaires, les frappes ont été chirurgicales et efficaces, réduisant à néant plusieurs installations et désorganisant la chaîne de commandement locale des bandits.

Le Premier ministre, qui suit personnellement l’évolution des opérations depuis la Primature, a salué le travail de la PNH et insisté sur le fait que cette offensive n’est que le début d’une série d’actions coordonnées pour reprendre le contrôle du territoire national. « Chaque quartier, chaque colline, chaque commune sous influence criminelle fera l’objet d’une réponse adaptée et implacable. L’État reprend ses droits », a-t-il déclaré.

Cette action marque un tournant majeur dans la doctrine sécuritaire du gouvernement. L’usage des drones, jusque-là concentré sur les bas quartiers de Port-au-Prince, s’étend désormais aux zones montagneuses et rurales infiltrées par les groupes armés. Elle témoigne d’une volonté politique assumée de ne plus laisser les gangs se replier et s’installer dans des espaces considérés naguère comme hors d’atteinte.

Si Kenscoff vient d’être frappée avec force, les regards se tournent déjà vers d’autres localités devenues des zones rouges, notamment Mirebalais et Saut-d’Eau, où les habitants vivent sous la coupe des gangs. La population attend que l’enfer qui s’est abattu sur Kenscoff devienne aussi la nouvelle réalité des autres territoires abandonnés, et que le signal donné par la Primature ne soit pas un acte isolé, mais le début d’une reconquête nationale durable.

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