Alors que le pays s’apprête à franchir une étape cruciale avec l’organisation des référendums constitutionnels et des élections générales, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a amorcé une série de consultations stratégiques avec les acteurs territoriaux clés. Ce jeudi 8 mai, c’est dans la ville des Cayes qu’il a tenu une réunion de travail avec plusieurs représentants des Conseils d’Administration de Section Communale (CASEC) issus de différentes régions du pays.

Étaient notamment présents :
Paul André (Ouest), président de la FENACA,
Jean Yves D’Haïti (Sud),
Luc Raymond (Grand’Anse),
Augustin Jhonny (Ouest),
Cadet Jean Dieufait (Sud),
Raynaud Joseph (Sud).
Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de concertation nationale visant à faire des collectivités territoriales les piliers de la réussite des prochaines échéances électorales.
Des partenaires stratégiques au cœur des communautés
Dans un climat d’écoute et de coopération, le Premier ministre a tenu à souligner le rôle central des CASEC dans le bon déroulement des élections à venir. Il a rappelé que ces structures, souvent les plus proches des citoyens, constituent le premier maillon de la chaîne démocratique dans les zones rurales et périphériques.
« Les CASEC sont les véritables relais entre l’État central et les communautés locales. Ils ont un rôle capital à jouer pour garantir la transparence et l’accessibilité des processus électoraux dans tout le pays. », a déclaré le Chef du Gouvernement.
Alors que le contexte sécuritaire demeure fragile dans certaines zones du territoire, la présence active et structurée des autorités locales est perçue comme un gage de stabilité et de légitimité. Le Premier ministre a salué l’engagement des représentants présents, les qualifiant de « défenseurs silencieux de la démocratie en milieu rural ».
Sensibilisation, logistique et légitimation : les trois missions clés
Au cœur des échanges figurait la mobilisation citoyenne autour du référendum constitutionnel et des élections générales. Le Premier ministre a insisté sur le rôle essentiel des CASEC dans la sensibilisation des populations, la préparation logistique et la bonne conduite des scrutins.
« Leur implication active est indispensable pour assurer une large participation, dans un climat de confiance et de transparence. Ce sont eux qui, sur le terrain, donnent vie à la démocratie. », a-t-il souligné.
Les participants ont fait part de leurs attentes, notamment en matière de moyens techniques, de formation, et de sécurité pour accomplir efficacement leur mission. Des propositions ont également été faites pour renforcer la coordination avec les autorités électorales nationales et les organismes de supervision.
La décentralisation au service de la démocratie
Cette rencontre marque aussi une volonté politique claire du gouvernement : faire des collectivités territoriales un levier de gouvernance efficace et moderne. Le Premier ministre a réaffirmé son attachement aux principes de décentralisation, considérant qu’aucun processus électoral ne peut réussir sans l’ancrage local.
Il a exprimé son désir de travailler main dans la main avec les CASEC et les autres institutions locales afin de bâtir un cadre électoral crédible, inclusif et porteur de stabilité. Il a promis d’intégrer les recommandations issues de cette rencontre dans la feuille de route gouvernementale pour l’organisation des scrutins.
À l’issue de la rencontre, un consensus s’est dégagé sur la nécessité de maintenir un dialogue permanent entre les autorités locales et l’État central, pour garantir non seulement la réussite des élections, mais aussi la consolidation de la démocratie participative en Haïti.
Le Premier ministre a réitéré son ouverture à de futures rencontres régionales, afin d’impliquer tous les échelons territoriaux dans les grandes décisions à venir.
Cette initiative constitue une étape cruciale vers la reconstruction institutionnelle du pays, dans un esprit de partenariat, de proximité et de responsabilité partagée. Elle renforce l’idée que la démocratie haïtienne ne se construira pas uniquement dans les bureaux de Port-au-Prince, mais dans chaque section communale, chaque quartier, chaque communauté.